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Pose ton Rap : portraits des apprentis du CFA du Bâtiment de Marseille


En juillet 2022 sort le podcast Pose ton Rap que nous avons eu l’immense plaisir de produire !

Le concept : à travers 6 morceaux de rap, on découvre ce que cela représente pour les apprentis du CFA du Bâtiment de Marseille de vivre ensemble en entreprise et dans les études. Les apprentis nous partagent également leurs vécus et nous livrent les difficultés et les réussites de leur quotidien. Dans ce nouvel article, on vous raconte comment Pose ton Rap est né et surtout, on vous partage les interviews des 6 apprentis présents sur le podcast. Bonne lecture ! 🎶


 

Cette aventure commence suite à un appel à projets lancé par la Fondation BTP +, organisme soutenant l’innovation sociale dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics. Remporté par Le CFA du Bâtiment de Marseille avec son projet “Concours de rap sur le vivre ensemble", l’initiative a comme enjeu de soutenir les apprentis en les aidant à surmonter leurs problématiques relationnelles avec leur enseignant·es et leurs camarades.


Notre studio de podcast a ensuite été choisi par le CFA pour l’accompagner dans la production des épisodes. Nous nous sommes alors rendues au centre de formation à Marseille pour sélectionner les 6 textes gagnants du concours, en compagnie de Christian Garcia, chargé de l'Accompagnement Socio‑Educatif et de plusieurs enseignant·es. Les apprentis sélectionnés : Samuel, Sidi, Mathys, Vincenzo, Théo et Moussa se sont ensuite entraînés dans nos bureaux à poser leur texte avec Mathieu Le Bijoutier, responsable de production du label musical Marseille ZULU Alliance.


L'étape suivante a été l’enregistrement des morceaux dans un studio de musique. Nous nous sommes donc tous rendu·es au mythique Espace Musical Hyperion, situé en plein coeur de Marseille.


Accompagnés par Mathieu Le Bijoutier et Ludovic Bardet, ingénieur du son et responsable des projets artistiques au studio, nos 6 apprentis ont rappé leur texte derrière le micro !

Pour apprendre à mieux les connaître, nous avons mené une interview avec chacun des apprentis pour en savoir plus sur leurs goûts musicaux, leur vision du vivre ensemble et leur expérience au CFA et en entreprise !


Vous retrouverez juste en dessous la première interview, celle de Samuel Rodi, 21 ans, en CAP électricité.


Portrait 1 - Samuel Rodi


Rap et goûts musicaux de Samuel

 

Marie : Tu te rappelles du premier son de rap que t’as écouté ?


Samuel : C’était la Sexion d’assaut mais je me rappelle plus du titre !


Marie : Quel est ton morceau de rap préféré ?


Samuel : Humanoïde, de Nekfeu.


Marie : Tu as un style de rap préféré ?


Samuel : Qui ait du sens.


Marie : C’est quoi l’album que t’as le plus écouté ?


Samuel : C’est Les Étoiles vagabondes de Nekfeu.


Marie : Est-ce qu'il y a un morceau que tu aurais aimé faire ?


Samuel : C’est celui qui va sortir là ! (En parlant de son morceau dans Pose ton Rap)


Marie : Quel serait ton nom de rappeur ?


Samuel : Ah je me suis pas encore penché sur cette question...


Marie : Tu peux nous partager ta punshline préférée ?


Samuel : “C’est pas enfermer des humains qui stoppera l’incivilité” - Un homme et un microphone N°2 de Nekfeu.



C’est quoi le vivre ensemble ?

 

Marie : Explique-moi ce qu’est pour toi le vivre ensemble ?


Samuel : C’est être conscient qu’on est dans un monde qu’on partage avec les gens qu’on connaît et qu’on ne connaît pas et essayer de le garder pour les générations futures et que ça perdure quoi.


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ta formation au CFA et des liens que tu as créé avec tes collègues et tes enseignant·es ?


Samuel : Alors en fait, je me suis retrouvé au CFA parce que j’avais déjà fait un CAP, j’ai voulu me reconvertir, changer de voie, et du coup j’ai choisi l'électricité parce que c’était ce qui m’intéressait le plus et je me voyais mieux épanoui. Avec les enseignants, franchement ça se passe très bien, ils sont pédagogues. Même si je suis arrivé en cours d’année, ils ont quand même pris le temps de m’accueillir, de me faire rattraper ce que j’avais manqué, donc franchement c’est nickel ! Avec les collègues, ça s’est fait de suite !


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ton morceau ? Comment tu as construit ton texte ? Est-ce qu’il y a un message ?


Samuel : De base, j’avais pris un texte qui m’appartenait pas et après j’ai réfléchi, je me suis dis je peux pas venir sans écrire mon texte à moi, qui m’appartient. Du coup, j’ai essayé de me présenter, de dire les idées que j’avais, qu’est-ce que je pense du monde, de moi, enfin d’un peu de tout. Je suis plus fier de faire mon morceau à moi que d’emprunter sans l’accord, l’autorisation de quelqu’un. Et c’est mon histoire !


Marie : Qu’est-ce que cette expérience t’a apprise ?


Samuel : De saisir sa chance et surtout de se donner les moyens dans une voie qu’on aurait pas pensée !


Marie : Tu as un dernier mot à nous dire ?


Samuel : J’espère qu’on va tout casser !


De gauche à droite : Mathieu Le Bijoutier, Samuel et Sidi pendant la session d'enregistrement !

Pour écouter le morceau de Samuel












Retrouvez juste en dessous l'interview de Sidi Bouyeda, 17 ans, en CAP électricité.


Portrait 2 - Sidi Bouyeda


Rap et goûts musicaux de Sidi

 

Marie : Quel est le premier son de rap que t’as écouté ?


Sidi : Alors j’ai grandi à Marseille et j'ai grandi avec un grand frère. Mon grand frère il était très proche de Jul, donc le premier son que j’ai écouté, c'était Phénomène du Ghetto de Jul. C'est à l'ancienne. C'était vraiment old school, presque sans auto-tune et tout ça.


Marie : Quel est ton artiste rap favori ?


Sidi : Celui qui m’inspire le plus dans les paroles et la technique, c’est RK.


Marie : Tu as un style de rap préféré ?


Sidi : Ça serait la mélancolie, c’est vraiment un style que j’aime bien. C’est un style que j’essaye de gérer parce qu’avec le style mélancolique, on raconte sa vie, il y a des phases joyeuses comme pas joyeuses du tout. C’est vraiment là où on découvre la personne, on découvre le rappeur.


Marie : Quel est l’album que tu as le plus écouté ?


Sidi : Celui que j’ai vraiment le plus écouté c’est PNL, Dans la légende.


Marie : Est-ce qu’il y a un morceau que tu aurais aimé faire ?


Sidi : On a testé un truc avec mes potes, c’était sur Bande Organisée quand c’était sorti. On avait fait 2-3 petits textes ensemble et franchement ça passait bien ! Moi franchement j’adorais le projet, mais on avait pas le matériel pour enregistrer et du coup on mettait juste l’instru sur Youtube. Peut-être qu’un jour on ressortira ce remix !


Marie : Tu as un nom de rappeur ?


Sidi : C’est DFD parce que D, c’est un raccourci de “Dadou”, F c’est pour un collègue à moi, pour lui rendre hommage parce qu’il est décédé en moto et D, c’est pour “duck” parce que je parle beaucoup de plume, quand je dis par exemple dans le morceau : “Jperds mes plumes et j’écris avec” ou “Je suis pas un humain, moi j’ouvre mon bec”. De base, on m'appelait Dadou The Duck, donc c’était DTD et après j’ai pensé à mon collègue qui est mort en moto et ça a donné DFD.


Marie : Tu peux nous partager ta punchline préférée ?


Sidi : En parlant de son morceau - Y’en a une que j’ai bien aimé faire, c’est “Je dois faire un texte sur le vivre-ensemble et dans 2 minutes ça vire au sang”, franchement elle est pas mal.

En parlant d'un rappeur RK - C’est : “Je recule que pour le moonwalk de Michael”, franchement c’est très technique, ça veut dire je recule devant rien et c’est énorme !



C’est quoi le vivre ensemble ?

 

Marie : Explique-moi ce qu’est pour toi le vivre ensemble ?


Sidi : Le vivre ensemble, c’est qu’il n'y a pas de différence, liberté, égalité, fraternité. S’il y a une personne qui a besoin d’aide, on sera là pour elle. Par exemple, si je me balade dans la rue et que je vois un petit qui se fait traquer pour des problèmes de poids, pour moi j’appelle pas ça du vivre ensemble, j’appelle ça du harcèlement. Le vivre ensemble, c'est quand y’a aucune différence. Franchement, c’est comme si toi et moi on était frère et soeur, je te juge pas, toi tu me juges pas. Voilà, pour moi le vivre ensemble, c’est le respect.


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ta formation au CFA et des liens que tu as créé avec tes collègues et tes enseignant·es ?


Sidi : Alors de base j’étais pas en élec, j’étais en ferronnerie, sauf que ça s’est mal passé parce que j’étais avec mon ex du coup… Donc j’ai arrêté et je suis parti en élec avec mon frère et franchement ça se passe bien, j’ai beaucoup d’affinités avec les collègues, on rigole bien, on travaille bien.

Avec le CFA, et avec les enseignants, ils feront tout pour t’aider. Tu veux un exemple du vivre ensemble ? Ces enseignants là, tant que tu fais les efforts, bah c’est sûr qu’ils t’aideront. Même si t’es un peu à l'écart, s’ils voient que t’es seul, ils t’aideront tout le temps. Par exemple, Monsieur Garcia, c’est ce qu’il ferait. Le premier jour, il rigolait avec nous, on a tappé un bras de fer avec lui, il a offert à manger à quelqu’un d’autre… Franchement, le vivre ensemble, c’est dans la joie et la bonne humeur !


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ton morceau ? Comment tu as construit ton texte ? Est-ce qu’il y a un message ?


Sidi : Moi, mon son quand je l’ai construit, j’étais dans une phase de dépression, j’avais des cachets tout ça. Et puis un moment, j’étais sur la route, en train d’aller à Basic-Fit et je me suis dis, tiens ! Pourquoi pas écrire un nouveau son ? Et sur le chemin, je m’étais arrêté au moins 30 minutes à l’arrêt de bus, sans prendre aucun bus, et je me suis dis, là on va tapper. J’ai commencé à mettre une instru dans mes AirPods, j’ai commencé à kicker… bon les gens pensaient que j’étais fou ! Une fois que le son est bien rentré, j’étais grave content ! Après, j’ai vu qu’il y avait des phrases un peu longues, je les ai raccourcies, comme ce que j’ai fait avec Mathieu. Ça représente mon année 2020/2021, on va dire.


Marie : Qu’est-ce que cette expérience t’a apprise ?


Sidi : Ça m’a appris que même si on a pas tout le temps rappé, même si on a pas tout le temps fait de la musique, on est capable de quelque chose et faut reculer devant rien. Même si c’est la première fois qu’on fait ça, on peut toujours le faire, parce qu’il y a toujours une première fois ! Franchement, lâchez rien, si vous avez un rêve, reculez pas, foncez dedans. S’il faut casser des murs, cassez les murs et reculez devant rien !


Marie : Tu as un dernier mot à nous dire ?


Sidi : J’en ai un. N'oubliez pas, c’est pas avec des “si” qu’on refait le monde, c’est avec des amis. Et fuck la dépression !


Sidi au micro à l'Espace Musical Hyperion, accompagné par Ludovic Bardet pour l'enregistrement de son morceau

Pour écouter le morceau de Sidi











Retrouvez juste en dessous l'interview de Mathys Maurel, 21 ans, en BTP maçonnerie.


Portrait 3 - Mathys Maurel


Rap et goûts musicaux de Mathys

 

Marie : Quel est le premier son de rap que t’as écouté ?


Mathys : C’était Booba, “Ma Définition”, j’étais petit, j’écoutais les CDs de mon grand frère et sans comprendre les paroles ça m’a touché, j’écoutais ça en boucle.


Marie : Tu as un style de rap préféré ?


Mathys : Eh franchement pas du tout ! Par exemple moi, dans la manière que j’ai pour exprimer mon art, je suis sur tous les types d'intrus, c’est même plus du rap des fois, on peut dire que c’est de la variet, du chant ou de la pop. Dès que l'instru me touche, j’arrive à écrire dessus : drill, funk, reggaeton, plug, old-school, deep-house, EDM… Sur ma chaîne, il y a de tout pour tous !


Marie : Quel est l’album que t’as le plus écouté ?


Mathys : J’ai mes classiques en albums, il y a des albums où il y a des musiques que je réecouterai toute ma vie. Là par exemple, je vais te dire PNL, ils m’ont beaucoup marqué par rapport à leur démarche musicale. Ce que j’aime chez eux, c’est justement leur constante évolution, ils régressent pas, ils restent dans le même délire mais tout en évoluant !


Marie : Est-ce qu’il y a un morceau que tu aurais aimé faire ?


Mathys : On s’inspire tous indirectement dans la vie, on est tous inspiré qu’on le veuille ou non, mais je pourrais pas faire la même chose si je me dis c’est pour faire comme quelqu'un d’autre. Je pourrais pas faire un son si c’est pour faire la même chose que lui, tu vois, sinon à quoi bon faire ce projet si c’est pour faire comme quelqu’un d’autre ? Ce que je fais aujourd'hui, c’est pour moi, même si j'adore faire kiffer les gens, ça s’est un plaisir, mais à la base ce plaisir il est pour moi, c’est un exutoire. Ça me fait kiffer de faire kiffer les autres mais je rappe pas pour les autres. Je rappe avant tout pour moi !


Marie : Tu nous expliques ton blaze Kidbroly ?


Mathys : Ahhh touché au cœur de Dragon Ball Z depuis l’enfance ! Broly, c’est le personnage légendaire, mythique et après j’ai rajouté le “kid”, pour faire le petit côté US, je ponce beaucoup de sons américains. Et même, j’ai pas un gros gabarit, je fais pas 1m90, tout l’inverse de Broly, donc Kidbroly ça sonnait bien, le décalage est sympa !


Marie : Tu peux nous partager ta punchline préférée ?


Mathys : C’est Sartre qui disait “L’enfer, c’est les autres” et l’abbé Pierre disait “L’enfer, c’est soi-même coupé des autres”, parce que je suis dans le partage, le vivre ensemble, le partage des énergies, tu vois ? La joie de vivre !



C’est quoi le vivre ensemble ?

 

Marie : C’est quoi pour toi le vivre ensemble ?


Mathys : Le vivre ensemble, c’est savoir s’accepter comme on est déjà, parce que c’est s’aimer soi-même avant d’aimer les autres, on pourra jamais faire l’inverse. C’est la base du vivre ensemble, sinon tu restes seul comme un ermite. Et on en revient, L’enfer, c’est soi-même coupé des autres”, tu me suis ? Tout se lie dans la vie, y a pas de hasard pour moi.


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ta formation au CFA et des liens que tu as créé avec tes collègues et tes enseignant·es ?


Mathys : 5 étoiles ! Franchement, je kiffe mon centre d’apprentissage, les formateurs ainsi que les gens de ma classe. Ça fait depuis 2018 que je suis là-bas et franchement 5 étoiles.

En entreprises, j’ai eu des coups bas. Après, j’ai changé d'entreprise et là en ce moment, c’est un peu compliqué mais c’est la vie, c’est comme ça et j’ai pas à me plaindre. Il faut avancer, mais sinon tout va bien, tu vois et je suis heureux. Par rapport à mon centre d'apprentissage, les formateurs et les élèves, j’ai rien à dire, 5 étoiles. Sur le relationnel, sur le travail, je me sens bien là-bas.


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ton morceau ? Comment tu as construit ton texte ? Est-ce qu’il y a un message ?


Mathys : C’est un de mes textes de freestyle, et ce texte allait bien sur l’instru et vraiment je me marie au beatmaker ! Et l’artiste il écoute après, il se dit “putain il a compris ce que je voulais faire, il a compris ma topline !”. Les beatmakers sont les plus sous-côtés, ils font 80% du travail et moi je fais 20% du travail. Moi demain, tu m’enlèves l’instru sur mon son, c’est éclaté ! Alors que tu enlèves ma voix de l’instru, l’instru elle est toujours bien ! Tu vois ce que je veux dire ? Le seul slameur que je connaisse qui est bon, c’est Grand Corps Malade, et j’écoute pas, c’est pas du tout mon style mais il est très fort !

Et pour revenir au rap, malgré que la majorité des gens ne rappent plus pour l’amour de la musique et plutôt pour l’argent, je suis heureux que ça soit autant accessible aujourd’hui ! Moi je suis jeune encore, mais il y 15 ans, 20 ans, les gens qui avaient la niaque comme moi, ils galéraient pour trouver un endroit pour enregistrer ! C’était pas autant accessible alors qu’aujourd’hui, c’est beaucoup plus accessible et je suis content de ça, en tant que fanatique de rap ! Je suis plus quelqu’un qui en écoute qui en fait ! Le rap ça m’a bercé.


Marie : Qu’est-ce que cette expérience t’a apprise ?


Mathys : Ce que ça m’a apporté, bah de rencontrer des gens du CFA et je savais pas qu’ils rappaient ! Je les avaient déjà vus au CFA mais on n'est pas dans la même classe, on a pas les mêmes fréquentations là-bas et ça c’est un plaisir ! Il me reste encore 1 an et ducoup je vais me chauffer à faire un petit feat avec eux ! Je suis quelqu’un dans le partage et qu’est-ce que cette expérience que ça m’a apporté aussi ? Eh bien la rencontre avec toi Marie, avec Mathieu, avec ces gens là du CFA, c’est ça qui m’a apporté le plus aujourd’hui. Le plus important, c’est l’humain, c’est sincère !


Marie : Tu as un dernier mot à nous dire ?


Mathys : Je parle beaucoup, j’ai pas forcément un truc à dire à part que c'était un plaisir encore une fois, voilà j’espère qu’on aura une autre occasion de retravailler ensemble ou de faire un autre projet, ça serait super cool et même si c’était court, c’était excellent et c’était vraiment revigorant pour mon coeur !


Mathys en train de poser son freestyle au studio

Pour écouter le morceau de Mathys












Retrouvez juste en dessous l'interview de Vincenzo Sirugue, 21 ans, de la formation plaquiste-peintre.


Portrait 4 - Vincenzo Sirugue


Rap et goûts musicaux de Vincenzo

 

Marie : Quel est le premier son de rap que t’as écouté ?


Vincenzo : Lunatic, la FF, Arsenic avec les parents.


Marie : Tu as un morceau de rap préféré ?


Vincenzo : Ah ouais c’est chaud ! Ah peut-être “Hommes de l’ombre” (Lunatic), ouais elle est bien !


Marie : c'est quoi ton style de rap préféré ?


Vincenzo : Rap années 90… En ce moment, il y a la drill qui est pas mal aussi, j’aime bien.


Marie : Il y a un le morceau que tu aurais aimé faire


Vincenzo : C'est Lino, Le Rat Luciano, Don Choa, Atmosphère suspecte !


Marie : Il y a un feat que tu aimerais faire ?


Vincenzo : Ah je sais pas du tout ! Allez avec Mathys (apprenti du CFA) !


Marie : Tu peux nous partager ta punchline préférée ?


Vincenzo : Ça fait : “T'as lu trop d'livres tristes, vu trop d'films gris

Tes amis disent que t'es aigri, mais c'est des choses qu'ils s'disent

Qu'entre eux, intelligent, pourtant, t'étais un cancre

T'avais déjà compris que les élites ne restent qu'entre elles” de Disiz, elle est énervée celle-là !



C’est quoi le vivre ensemble ?

 

Marie : Explique nous ce qu’est pour toi le vivre ensemble ?


Vincenzo : C’est s’accepter, pas juger, tu peux rigoler et faire des vannes, mais pas partir dans l'excès.


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ta formation au CFA et des liens que tu as créé avec tes collègues et tes enseignant·es ?


Vincenzo : C’est pas comme les cours, tu galères ensemble, c’est pas l’armée mais c’est dans le même délire, t’es dans la même merde… Ça se soutient. Avec les enseignants, ça se passe bien en général, ça va.


Marie : Tu as un dernier mot à nous dire ?


Vincenzo : Big up !


De gauche à droite : Vincenzo, Moussa et Mathys

Pour écouter le morceau de Vincenzo


Retrouvez juste en dessous l'interview de Théo Guais, 2O ans, de la formation BTP électricité.


Portrait 5 - Théo Guais


Rap et goûts musicaux de Théo

 

Marie : Quel est le premier son de rap que t’as écouté ?


Théo : Je crois que c’était … Oula ça date de longtemps ! Je crois que c’était du Fatal Bazooka quand j’étais petit à l’école, “Fous Ta Cagoule”, classique !


Marie : Tu as un morceau de rap préféré ?


Théo : Alors c’est pas du rap conventionnel, c’est plutôt sur des personnages d’animés. C’est un rap sur un personnage qui s’appelle Shigaraki dans My Hero Academia, et le nom c’est “Word I Never Knew”.


Marie : Quel est ton artiste de rap favori ?


Théo : J’écoute souvent des classiques du genre Eminem et tout ça. Après, il y a NF, qui est un très très bon rappeur et il a bien percé il y a pas si longtemps.


Marie : Quel serait ton nom de rappeur ?


Théo : J’ai pas encore de nom de rappeur mais j’ai un nom que je me donne souvent, que ce soit dans tout ce que je fais au niveau créatif, c’est-à-dire le dessin, je dessine souvent des personnages, et j’utilise souvent le nom EQUITY, je pourrais m’appeler comme ça !



C’est quoi le vivre ensemble ?

 

Marie : Explique nous ce qu’est pour toi le vivre ensemble ?


Théo : Le vivre ensemble c’est se respecter, et respecter les autres autour de soi, pour pouvoir vivre en communauté, peu importe les différences, les particularités. Tout le monde a quelque chose de différent, que ce soit en bien ou en mal et toutes ces choses différentes, chacun peut en faire quelque chose d’exceptionnel. Il faut que chacun reste soi-même et qu’on s’accepte les uns les autres.


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ta formation au CFA et des liens que tu as créé avec tes collègues et tes enseignant·es ?


Théo : Avec les enseignants en cours, ça se passe très très bien. J’estime que je me débrouille super bien, j’ai d’excellents résultats et pour le travail, je m’entends pas trop avec mon patron, enfin à moitié. Il y a des moments où je bosse à fond et il est super fier de moi et il y a des moments où je bosse quand même bien mais il me dit que je suis fatigué… Voilà.


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ton morceau ? Comment tu as construit ton texte ? Est-ce qu’il y a un message ?


Théo : Alors, il y a un message, c’est par rapport aux trolls sur internet. Il y a beaucoup de gens qui disent qu’ils font juste des blagues certes, mais il y en a certains d’entre eux qui parfois, quand ils ont des contenus assez dérangeants pour certaines personnes et qui ne devraient normalement pas être publiés, que les gens ne devraient pas voir, ils ruinent la vie des gens en utilisant ces contenus et font passer tout ça pour une blague, juste parce qu’ils ont un complexe d’infériorité et je dénonce ça. J’ai même des gens que j’ai connus, qui ont fait des dépressions, ils étaient mals dans leur peau et ils ont vu leur vie s’écrouler à cause de ce genre de choses. Donc voilà, ça me tenait à cœur d’en parler. Et le lien avec le vivre ensemble c’est par rapport au respect, respecter la vie privée d’une personne déjà.


Marie : Qu’est-ce que ce expérience t’as apprise ?


Théo : Déjà ça m'apportera une expérience de comment ça se passe vraiment en studio, comment les sons sont faits, comment c’est composé… Et c’est aussi une expérience à vivre ! C’est quelque chose que tout le monde peut le faire, mais pas tout le monde le fait ! Soit par peur, soit par appréhension… Mais franchement, j’ai hâte de passer ! (de passer en studio)


Marie : Tu as un dernier mot à dire ?


Théo : Oui j’ai juste un truc à dire, à tout ceux qui veulent faire des choses, qui se disent “ouais faudrait que je fasse ça à un moment…”, faites-le d’abord pour vous amuser, juste pour rigoler et puis si le délire vous plait et que vous voulez continuer, eh bien allez-y à fond !


Théo et Mathieu Le Bijoutier au studio d'enregistrement

Pour écouter le morceau de Théo


Portrait 6 - Moussa Camara


Rap et goûts musicaux de Moussa

 

Partie 1 - Questions sur le rap et sur les goûts musicaux de l’apprenti


Marie : Quel est le premier son de rap que t’as écouté ?


Moussa : Je dirais Banlieuz'Art, c’est un groupe de musique de Guinée. Le premier morceau que j’ai écouté en fait c’était Police de Banlieuz'Art.


Marie : Tu as un morceau de rap préféré ?


Moussa : Ah ouais, c’est Youssoupha “Mon roi” ! Il y a pleins de textes de Youssoupha que j’aime.


Marie : Quel est l’album que t’as le plus écouté ?


Moussa : C’est l’album de Djanii Alfa, “Rêves d’Afrik”. C’est un rappeur guinéen.


Marie : Il y un morceau que tu aurais aimé faire ?


Moussa : Je dirais… Y’a beaucoup de choses sur lesquelles je voudrais poser ! Je dirais “Doucement” de Banlieuz'Art, “Mon Roi” de Youssoupha, il y aussi le morceau de Djanii Alpha, “La route le prince”.


Marie : Quel serait ton nom de rappeur ?


Moussa : “Cams”


Marie : Tu peux nous partager ta punchline préférée ?


Moussa : Youssoupha, quand il dit “Si tu peux pas faire de grandes choses, fais de petites choses avec grandeur”, dans “Mon Roi”. Je pense qu’il a vraiment raison…



C’est quoi le vivre ensemble ?

 

Marie : Explique nous ce qu’est pour toi le vivre ensemble ?


Moussa : Pour moi le vivre ensemble, c’est d’accepter les uns et les autres et de pouvoir partager des moments tristes comme des moments joyeux aussi. C’est ça pour moi la définition parce qu’on peut pas être heureux tout le temps, on est jamais joyeux tout le temps et quand ça arrive, on peut le partager et voilà. Vivre ensemble, c’est vraiment tout partager en fait.


Marie : Tu peux nous en dire plus sur ta formation au CFA et des liens que tu as créé avec tes collègues et tes enseignant·es ?


Moussa : À l’école, ça se passe super bien, avec les profs, tout le monde. je suis le délégué de ma classe ! il y a même un prix d’apprenti méritant que j’ai eu. Et que ça soit au niveau des profs, au niveau des amis, ça passe vraiment bien.

Avec l’entreprise, ça se passe bien. Bon il y a des choses internes mais c’est le travail et ça arrive donc voilà, on va pas se limiter à ça, il y a des bonnes choses que j’ai pu apprendre donc je ne vais pas me focaliser que sur le mauvais alors qu’on a fait plus de bonne choses ensemble que de mauvaises choses. Je prends plus le positif que le négatif !


Marie : Qu’est-ce que cette t’a apprise ?


Moussa : Là je rentre dans un milieu que je connais pas, même si j’aime bien voir les artistes pendant les enregistrements, comment ils font. Et là c’est réel, c’est moi qui est derrière le micro. C’est une expérience, je pensais pas un jour que ça pourrait m’arriver ! C’est juste “woww”, je suis vraiment content d’avoir été choisi. Je voulais faire passer un message et raconter mon histoire.


Marie : Tu as un dernier mot à dire ?


Moussa : Mon dernier mot, c’est de remercier toutes ces personnes qui m’ont tendu la main quand j’en avais vraiment besoin, sans exception, et tous ceux qui m’ont donné une seconde chance dans ma vie.



Moussa au studio Hyperion !

Pour écouter le morceau de Moussa



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